jeudi 25 août 2011

L'abandon des poursuites contre DSK

Amies et amis internautes,

Voici une traduction du document soumis par le procureur Cyrus Vance jr au tribunal de Mahattan et une copie de la version originale du document en anglais.
  1. Le document en français: Abandon des poursuites contre DSK/ Traduction rue89.com, 23 août 2011.
  2. Le document original en anglais: The people of the state of New York vs DSK/ Recommendation for dismissal, nycourts.gov, 22 août 2011.

Le juge a accepté, le 23 août 2011, de lever les charges qui pesaient contre Dominique Strauss-Kahn.

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N.B. Pour un résumé des trois mois qu'a duré le calvaire judiciaire de DSK, cliquez sur le lien suivant: Le DSKpédia, slate.fr.

mercredi 24 août 2011

Le Droit pour Monsieur et Madame Tout le Monde - No.1

NDCDP.- Le Coin de Pierre commence la publication d'une série d'articles sur le droit que signera Monsieur Guy Lamothe. Comme le titre de la rubrique le dit, ces articles s'adressent à Monsieur et Madame Tout le Monde. Nous sommes persuadés qu'ils ne manqueront pas d'intéresser les lecteurs

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Le vrai rôle du Procureur de la Couronne
Par Guy Lamothe

Étant donné que l’affaire Diallo-DSK est encore fraîche dans la mémoire de la plupart des gens, j’ai le goût de vous entretenir du véritable rôle du Procureur de la Couronne au Canada, et par voie de conséquence, au Québec ; car le Code Criminel s’applique à l’ensemble du Canada, d’un Océan à l’autre.

Plus d’un pense que le Procureur de la Couronne doit à tout prix obtenir la condamnation de l’accusé ; qu’il doit s’en faire un point d’honneur. Dans le cas contraire, il n’est pas un bon Procureur.

Cette façon de concevoir le rôle d’un Procureur est-elle légale ?

Croire qu’une cause criminelle est aussi simple, aussi limpide que l’eau de roche est un piège, un mirage à éviter. Si non, on aborde l’affaire avec des idées toute faites, préconçues et on aboutit à la condamnation des innocents. Ces jours-ci, on a vu à la télévision canadienne des gens qui ont été condamnés injustement à la prison et ont perdu vingt ans, quinze ans de leur vie. On a cru que c’était des causes faciles, et leur enquête a été bâclée. Or d’après la Doctrine (ensemble des opinions des auteurs sur une même question de droit), il est préférable de relâcher un coupable plutôt que de condamner un innocent.

Qu’en est-il donc du vrai rôle du Procureur de la Couronne ?

Le Procureur de la Couronne, au Canada, représente, la Reine, le Souverain, la Société, et (aussi étrange que cela puisse paraître) la partie plaignante et l’accusé ; car ce dernier tant qu’il n’est pas condamné n’est pas encore retranché de la Société.

Donc, lors d’une enquête préliminaire, le Procureur de la Couronne doit rechercher tous les éléments de preuves tant en faveur de la partie plaignante que de l’accusé. Lors d’un procès que ce soit au civil ou au criminel, le Procureur de la Couronne doit éclairer le juge ou le juge et le jury, s’il s’agit d’une cause criminelle avec assistance de jury. Il n’est pas là, au risque de me répéter, pour obtenir coûte que coûte la condamnation de l’accusé.

L’affaire Diallo-DSK nous fournit un exemple de ce qu’est le rôle d’un Procureur de la Couronne chez nous. Au début, le Procureur de Manhattan, Cyrus Vance jr a cru dur comme fer que Nafissatou Diallo était sincère dans sa plainte ; les apparences étaient en faveur de cette dernière; car DSK a été cueilli par la police au moment où il s’apprêtait à prendre un avion ; ce qui avait tout l’air d’une fuite. Ce fut la comparution devant un juge de DSK, menottes aux mains, chaînes et appareil de détection aux pieds, et tout le tralala avec un mois de prison. Pendant que DSK était incarcéré, Nafissato Diallo correspondait avec un complice en prison et parlaient de soutirer de l’argent. Dès que ce fait est parvenu à la connaissance du Procureur Vance, il n’a pas réagi sur le coup ; plusieurs jours se sont écoulés. Attendait-il un peu pour voir la suite des choses ? Seul lui le sait. Il fit donc convoquer DSK et ses avocats en cour ; leur exposa la situation. Le Juge adoucit la peine de DSK en le plaçant en résidence surveillée.

Dans l’intervalle, le Procureur de Manhattan recueillit d’autres éléments qui vinrent ruiner complètement la crédibilité de la plaignante. Le Tribunal convoqua une deuxième fois DSK et ses avocats pour les informer de «l’abandon des poursuites contre DSK», tout en laissant une porte de sortie à Diallo à savoir «Il y a eu probablement des relations sexuelles sans consentement.»

Voilà en gros, un exemple de ce qu’est le rôle d’un Procureur, celui de Manhattan. Selon les pays, le Procureur, en matière criminelle, peut prendre des noms différents : Procureur de la Couronne au Canada, et ailleurs Commissaire du Gouvernement et Substituts, Juge d’Instruction…

Guy Lamothe
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(c) Guy Lamothe et Le Coin de Pierre, 2011  

lundi 22 août 2011

Haïti / Affaire Duvalier: La Prescription en droit haïtien

Amis et amies internautes,

Voici une très intéressante entrevue accordée à la TNH par Me Newton St-Juste sur la question de la prescription dans l'affaire Duvalier.

Cliquez sur le lien suivant pour écouter l'entrevue:

L'affaire Duvalier -version intégrale, haitiInfo, 53 min 47 sec, 30 juillet 2011

dimanche 21 août 2011

Entrevue de Ghila Sroka à Radio-Canada à propos de Dany Laferrière (septembre 2010)

Amis et amies internautes,

Voici une petite entrevue de Ghila Sroka à Michel Desautels. Elle a publié  Conversation avec Dany Laferrière, un livre qui raconte  25 ans d'amitié avec l'écrivain d'origine haïtienne.

Le livre de Ghila Sroka se compose d'entrevues autour des romans de Dany Laferrière, certaines déjà publiées, d'autres inédites. C'est très intéressant: les haïtiens découvriront aussi cette femme extraordinaire: Ghila Sroka.

Ghila Sroka/Conversation avec Dany Laferrière, 7 min 18 sec, 6 septembre 2010.

Dany Laferrière: la liberté d'abord

  

L'écrivain Dany Laferrière au journal Le Devoir.
Il signait son éditorial pour l’édition spéciale du journal «Le Devoir des écrivains».
Photo: Pedro Ruiz - Le Devoir 

Source: ledevoir.com, 20 novembre 2010
Par Danielle Laurin

«Tee-shirt à rayures, jean délavé, l'air bon enfant, Dany Laferrière respire la santé sexuelle.» C'était il y a vingt-cinq ans, au Salon du livre de Montréal. C'était la première rencontre de la journaliste Ghila Sroka avec l'auteur de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, alors dans la jeune trentaine.

Elle a multiplié les entrevues avec lui par la suite, à Montréal ou à Miami, notamment pour le magazine Tribune juive, qu'elle a fondé. Certaines étaient demeurées inédites jusqu'ici. Dans Conversations avec Dany Laferrière, Ghila Sroka rassemble vingt-cinq années d'interviews avec celui qui est devenu un ami.

«Je souhaite ardemment que ces interviews suscitent le goût de l'ouverture sur l'Autre. En donnant la parole à mon interlocuteur et ami, j'ai voulu restituer une pluralité d'idées énoncées en toute liberté» , précise dans la préface celle qui se définit comme une «juive athée», une «intellectuelle de gauche», une «polémiste».

Récit d'une évolution

Recueil d'entretiens. Cela pourrait s'avérer fastidieux, ennuyeux. Eh bien non. C'est vivant, passionnant. Même si les redites, les longueurs ne sont pas exclues. Et même si le jupon de la «polémiste» dépasse par moments.

Mais elle a beau y aller avec de gros sabots au tournant, concernant le racisme, le féminisme, les immigrants, entre autres, elle a beau tenter de coincer Dany Laferrière dans un coin, de lui prêter sa vision, ses mots à elle, l'écrivain se débat. Et c'est ça qui est beau.

Ghila Sroka a un respect infini pour l'homme, une admiration sans bornes pour l'écrivain. Elle ne s'en cache pas. Ça se sent tout au long de l'ouvrage. Peut-être trop, mais peu importe.

Ce qui est fascinant, c'est de voir l'évolution de Dany Laferrière, qu'on aperçoit d'ailleurs sur quelques photographies ici et là. C'est de suivre son parcours, depuis la publication de son premier roman.

Surtout, c'est de constater à quel point le récipiendaire du prix Médicis 2009 pour L'énigme du retour a toujours refusé, depuis le début, de se laisser enfermer dans un carcan, toujours refusé toutes les étiquettes, quelles qu'elles soient. À travers la vue d'ensemble qu'offre ce recueil d'entretiens classés par ordre chronologique, c'est frappant.

«Tu crois que c'est le côté inclassable qui a fait le succès de ton livre ?», demande Ghila Sroka au jeune Dany peu après la parution de Comment faire l'amour... Réponse : «J'ai voulu faire le livre que j'avais envie de faire.»

Près de vingt ans plus tard, à la parution de Chroniques de la dérive douce, où l'auteur revient sur son arrivée à Montréal en 1976, la journaliste note qu'on peut y lire ceci: «J'épingle cette note sur le mur jaune, à côté du miroir : ''Je veux tout : les livres, le vin, les femmes, la musique, et tout de suite.''»

Elle lui demande de commenter. Il dit, lui qui précisera ensuite que même sans dictature il aurait fini par quitter Haïti tellement il avait envie de bouger: «L'Amérique m'avait fait certaines promesses; j'ai exigé que la dette soit réglée, et tout de suite. C'est la moindre des choses. Je ne crois pas à cette histoire de première génération d'immigrants qui doit souffrir pour permettre à la deuxième et à la troisième génération, etc., etc. Je ne crois pas que je doive souffrir pour que mes enfants aient une vie meilleure. Ça ne m'intéresse pas.»

Lors de la même entrevue, elle lui fait remarquer que le fait qu'il ait posé nu dans un magazine a été très mal vu par la communauté haïtienne de Montréal. Il rétorque qu'il s'en fout complètement. Qu'il a l'intention de rester libre de s'exprimer, de faire ce qu'il veut.

Il ajoute: «Et c'est grâce à cette distance, à cette façon de provoquer mes compatriotes, que je veux les impressionner, les faire rêver. J'ai besoin de cette liberté parce que, fondamentalement, je ne suis ni haïtien, ni québécois, ni quelqu'un de Miami, ni même le mari de ma femme ou le père de mes enfants, ni même le fils de Marie, ma mère; je suis moi, cet individu qui est là, qui fait face à sa vie et qui fera face à sa mort seul.»

On pourrait continuer. Page après page, année après année, il n'en démord pas, argue son besoin de liberté. Ainsi, en 2009, peu après la publication de L'énigme du retour, se défendant bien d'écrire des romans à thèse, il confie : «Je n'ai pas de but politique ni d'envie d'exercer une action réelle sur la vie des gens. Je suis tout simplement un écrivain qui tente de comprendre l'aventure qu'il a vécue, pour pouvoir se lire lui-même et voir où il en est. J'écris pour avoir des nouvelles de moi, parfois.»

Enfin, à la question: «Quel est le plus beau compliment qu'on puisse te faire?», il répond: «Ce serait de me voir comme un écrivain libre de toute catégorisation.»

Autrement dit: «Me lire comme si on lisait un écrivain mort depuis si longtemps que le livre est la seule chose qui lui a survécu, devenant une part de langage et de la tradition.»

Le lire comme si on lisait un écrivain mort? Non, pas question. Pas encore. Mais «un écrivain libre de toute catégorisation», oui, certainement. C'est de plus en plus clair. Et inspirant.
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À retenir: le livre de Ghila Sroka:
Titre: Conversations avec Dany Laferrière
Auteure: Ghila Sroka
Éditeur: Éditions de la Parole Métèque, Montréal 
Année: 2010
Nombre de pages: 218 pages

Gérard Étienne: le juif nègre - Entrevue réalisée en 2001 par Ghila Sroka (La Tribune juive)

Amies et amis internautes,

Pour lire cette importante entrevue, cliquez sur le lien suivant:

Dr. Gérard Étienne/ entrevue avec Ghila Sroka, La Tribune juive.

samedi 20 août 2011

Madame Roger Anglade




Madame Raymonde Élie Anglade (1924-2011)
Source de l'image: Collège Roger Anglade.

Source de l'article : CRA, 19 janvier 2011

Formée à la prestigieuse école normale d’Elie Dubois, Raymonde Elie a d’abord été institutrice dans notre enseignement public. Par la suite, devenue Mme Roger Anglade, elle a été, avec son mari, la co-fondatrice, en 1957, d’un cours privé qui allait devenir le Collège Roger Anglade. Elle éduqua ses enfants en mère de famille aimante et dévouée, et au-delà, son amour pour l’enfance s’étendit à de nombreuses promotions d’élèves. Et jusqu’au dernier jour, c’est-à-dire pendant plus d’une soixantaine d’années, elle se dépensera sans compter au service de l’enfance et de la jeunesse scolaire de son pays. Elle œuvra sans désemparer pour instruire et former cette jeunesse, toujours soucieuse de lui apporter, en plus des connaissances, les bonnes manières, le savoir-vivre, le savoir-être, avec le sens moral et l’amour de la patrie. Suppléant souvent en ces domaines aux insuffisances familiales. Elle était d’ailleurs une conseillère respectée et écoutée des parents qu’elle recevait avec patience et disponibilité. Et malgré sa sévérité, les enfants se sentaient aimés d’elle et ils lui manifestaient leur affection en retour. Même, les plus grands en avaient ritualisé l’expression en faisant de la célébration de l’anniversaire de Mme Anglade un privilège de la classe de terminale.

Depuis plus d’un quart de siècle, c’est Mme Anglade qui a conduit les destinées du collège. Elle avait relevé le défi, après le décès de Roger Anglade. Avec un jugement assuré sur les personnes, elle a constitué les équipes pédagogiques de son cher niveau primaire, qu’elle a organisé en vue d’une efficacité optimale. Pareillement, en structurant la direction de l’établissement, avec délégation de responsabilité aux différents niveaux d’enseignement et création d’une direction pédagogique, elle s’est dotée des appuis nécessaires. Elle a donc maintenu le cap et poursuivi le développement du collège, qui, incontestablement, est actuellement l’une des plus importantes institutions laïques privées du pays. C’est donc une directrice avisée, se tenant informée de tout, qui a orienté l’évolution générale du collège et supervisé sa marche quotidienne. Ayant l’œil à tout et détectant, comme avec un radar, tout ce qui demandait intervention. Longtemps encore, on croira entendre résonner, dans la cour et sous le préau, cette voix qui portait loin, sans adjuvant technique.

Il faudrait aussi parler de l’alliance d’affabilité et de fermeté qui caractérisaient Mme Anglade, de sa force de caractère dans l’adversité et de sa discipline. Il faudrait mentionner cette volonté persévérante et parfois têtue qui, ces derniers temps, niait même les limites physiques qui font cortège à l’âge et aux ennuis de santé. Qui l’aura jamais entendu se plaindre ? Pour elle, il était évident que les problèmes n’existaient que pour être résolus, les obstacles pour être surmontés et les difficultés pour être vaincues. Sa vitalité et sa résolution pouvaient culpabiliser de bien plus jeunes qu’elle, tout comme son sens rigoureux du devoir.

Enfin, comment ne pas évoquer à propos de Raymonde Anglade, la chrétienne à la foi inébranlable ? Toujours, elle a porté haut ses convictions religieuses. Elle y a puisé cette force avec laquelle elle a traversé les grandes épreuves de sa vie. Sans rechigner, elle a pris sa croix et a poursuivi le chemin qu’elle croyait être le sien. Educatrice chrétienne, elle a inclus dans sa mission de conduire les enfants à
Dieu. Son école était un établissement laïc, mais catholique, dans lequel l’enseignement religieux dépasse la préparation à la première communion pour se poursuivre dans tout le cycle fondamental. Mais dans un esprit ouvert et tolérant qui permet aux élèves d’autres confessions, d’y évoluer à leur aise.

Telle était la personne partie le 11 janvier, juste un an après le séisme qui dévasta son Port-au-Prince, détruisant cette église du Sacré-Coeur, cadre et témoin de tant d’évènements importants de sa vie et où elle accompagna tant de promotions d’élèves. Détruisant aussi Saint-Louis Roi de France, église paroissiale dont relève le Collège Anglade. Détruisant enfin sa résidence. Bref, anéantissant des repères vitaux pour elle. Terrible épreuve à son âge, que de devoir ramper pour sortir des décombres de ce qui avait été son foyer. Cela aussi, elle l’a accepté sans manifester d’aigreur, car pour elle, « le Seigneur donne et le Seigneur reprend ». Elle n’a pas trop extériorisé, non plus, les effets de ce choc, toujours par cette pudeur et par ce souci de faire face sans importuner quiconque.

A une époque où l’on parle si souvent de manque de modèle pour la jeunesse, elle a tracé un exemple devant lequel il convient que nous inclinions tous.

mardi 16 août 2011

Saguenay / L'animateur accepte d'affronter le conseiller municipal à la boxe

Source:canoe.ca
Par Jean-Luc Lavallée/Agence QMI, 15 août 2011

SAGUENAY - L’animateur radiophonique Carl Monette, de Radio X au Saguenay, a annoncé lundi qu’il acceptait le défi lancé par le conseiller municipal Marc Pettersen. Les deux hommes publics veulent régler leurs comptes...dans un ring de boxe.

Plusieurs ont cru à une blague, la semaine dernière. Cette invitation en duel, aux allures de canular ou de coup de publicité, pourrait pourtant se matérialiser, malgré la différence d’âge de 23 ans entre les deux adversaires.

Monette n’a que 31 ans alors que l’échevin de Chicoutimi-Nord en a 54.

« Je sais qu’en disant oui, j’ai l’air fou, j’ai l’air d’une bête de cirque ou d’un clown... C’est pas grave. Donne-moi de la pub, je vais la prendre, a admis le morning man en entrevue téléphonique, évoquant lui-même le côté « pathétique » de toute cette affaire. Je le savais qu’en acceptant le combat, je m’abaisserais à son niveau.»

« Il n’a pas de cause; je n’ai jamais harcelé sa femme ni ses enfants, a renchéri Monette en entrevue à TVA. C’est de lui que je ris depuis le début. Cette personne-là ne comprendra jamais... Je pense que le seul moyen de lui arranger tout ça, c’est des médicaments ou encore un petit uppercut au menton. »

La semaine dernière, Marc Pettersen se disait victime d’acharnement de la part de l’animateur et a indiqué qu’on diffamait ses enfants et sa conjointe, d’où l’invitation dans une arène de boxe, là où Monette ne pourra se « cacher derrière son micro ». Il avait même soutenu, le plus sérieusement du monde, que la boxe est un sport noble, au même titre que les échecs.

Joint lundi, Marc Pettersen a refusé de répondre à nos questions. L’échevin de Chicoutimi-Nord réserve ses commentaires pour mardi.

Le maire désapprouve
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, plutôt discret la semaine dernière, a finalement désapprouvé son conseiller en privé et en public, assimilant cette affaire à du vaudeville.

« On s’est parlé, mais j’aime autant pas vous dire ce que je lui ai dit, a précisé le maire. M’as te dire, ça fait ridicule un peu. C’est pas sérieux ça... ça ne donne pas une belle image. Ça m’arrive d’être en désaccord avec un journaliste, mais je ne lui dis pas que je veux le battre là! »

Le président de l'Union des municipalités du Québec, Éric Forest, a déclaré à TVA Nouvelles que cet incident était « du vaudeville », et qu'il « témoignait de l'assainissement nécessaire dans le climat entre médias et élus municipaux ». Les deux belligérants ont commencé à s’entraîner à la boxe. Le combat, s’il a lieu (voir autre texte), pourrait être programmé au profit d’une œuvre de bienfaisance le soir de l’Halloween, le 31 octobre, dans un lieu qui n’a pas encore été déterminé.

La Fédération québécoise de boxe olympique n’a pas l’intention de sanctionner un combat amateur entre un échevin de 54 ans et un animateur de 31 ans, évoquant une « farce » et une « mascarade ».

Un règlement adopté au Québec en 2006 interdit à un boxeur novice de 35 ans et plus d’affronter un adversaire qui a une différence d’âge de plus de cinq ans. Autre problème : Carl Monette ne fait pas le poids, du moins sur la pesée, avec ses 190 livres contre plus de 230 pour Marc Pettersen.

« À moins d’une exception, il semble y avoir plusieurs freins à ça. Nous, c’est assez strict. Ça serait très difficile pour nous, voire impossible, de sanctionner un tel match. En réalité, est-ce que c’est une bonne idée de faire ça? Pas sûr... », a estimé le directeur général de la fédération, Kenneth Piché.

Légal ou pas?
« Est-ce que t’as le droit d’organiser des combats de boxe en dehors de notre cadre? Ça s’est déjà vu en Beauce. Le Code criminel est un peu flou là-dedans. Ils pourraient peut-être profiter d’une zone grise », a ajouté M. Piché.

Le Code prévoit une peine maximale de deux ans de prison pour quiconque lance un défi à une autre personne à se battre en duel. Celui qui accepte le défi commet aussi un crime, selon l’article 71 qui n’a pas été retouché depuis 1970.

L’article 83 évoque aussi des peines pour les intervenants impliqués dans un « combat concerté », sauf si les adversaires « portent des gants de boxe d’une masse minimale de 140 grammes chacun » ou s’il s’agit d’un «match de boxe tenu avec la permission ou sous l’autorité d’une commission athlétique».

L’ex-boxeur Fernand Marcotte est convaincu que ce combat n’aura jamais lieu.

« Ils n’auront pas le droit. C’est sûr que la fédération ne sanctionnera pas ce combat-là. »

Est-ce tout de même faisable?

« Dans une cour privée peut-être, sinon jamais... »

dimanche 14 août 2011

Haïti/créole vs français: aménagement linguistique ou «déménagement» linguistique ?

Aujourd'hui, finalement, je tiens à le dire publiquement: depuis 1986, et bien avant cette date, je suis pour l'aménagement linguistique créole-français dans l'enseignement en Haïti.

Voilà, je prends position publiquement maintenant, n'ayant pas eu le temps de pouvoir le faire quand, dans une autre vie, j'ai été, trop brièvement,  à la tête du MEN...

Mais je n'ai l'intention d'influencer personne aujourd'hui.

Par souci d'objectivité, je laisserai la parole aux spécialistes qui défendent l'une ou l'autre thèse: Monsieur Robert Berrouët-Oriol et Monsieur Yves Déjean.

Sans plus tarder, je vous communique les liens conduisant aux articles des deux spécialistes:

  1. Robert Berrouët-Oriol, "Aménagement du créole et du français en Haïti - Le « système » linguistique d’Yves Dejean conduit à une impasse", alterpresse.com, 12 août 2011 (*).
  2. Yves Déjean,  "Haïti : Déménagement linguistique", alterpresse.com, 30 juillet 2011.
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Remarque.-
Je propose d'ajouter au débat les deux faits suivants qui appuient entièrement la thèse de Robert Berrouët-Oriol et collaborateurs:
  1. L'enseignement en Afrique francophone. Il existe un rapport récent sur ce sujet ( **).
  2. Les manuels scolaires bilingues (français-créole) préparés et utilisés par les frères de Saint-Louis de Gonzague dans les classes de leur établissement scolaire en Haïti dès les années 1980.
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(*) Pour consulter la table des matières du livre: "L'aménagement linguistique en Haïti: Enjeux, Défis et Propositions", Éditions CIDIHCA, 2011, cliquez sur le lien suivant: glendon.yorku.ca

(**) Les langues de scolarisation en Afrique francophone - Enjeux et repères pour l'action, bibliotheque.auf.org, Bruno Maurer, juin 2010, 103 pages. 

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Mise à jour: 15 août 2011

    lundi 8 août 2011

    Helen Mirren votée « plus beau corps de l'année » à 66 ans



    Helen Mirren


    Source: yahoo.com
    Par Gabrielle Lisa Collard, Yahoo! Québec Actualités, jeudi 4 août 2011


    Dans un sondage mené par la chaîne de clubs de conditionnement physique LA Fitness, l'actrice Helen Mirren, âgée de 66 ans, a été choisie dans la catégorie «meilleur corps de l'année».

    Selon le New York Daily News, elle a reçu 17,7% des votes des 2000 répondants, dépassant par le fait même les tops modèles Elle McPherson et Kelly Brooke, les actrices Jennifer Lopez et Kate Winslet ainsi que la belle-sœur royale, Pippa Middleton, qui a remporté le prix du «derrière de l'année».

    Helen Mirren, qui a récemment gagné un Oscar pour son rôle dans The Queen, est reconnue comme étant l'une des plus belles femmes d'Hollywood; «C'est génial de voir que le public célèbre des corps de toutes les tailles et les formes, et (la victoire d'Helen) prouve hors de tout doute qu'il est possible d'être fabuleuse passé la cinquantaine!», se réjouit le porte-parole de LA Fitness, Tony Orme, dans son entrevue au New York Daily News.

    La superbe actrice dit n'avoir jamais eu recours à la chirurgie plastique, et soutient qu'elle ne déteste qu'une seule chose à propos de son corps; un tatouage sur sa main qui date de son adolescence. «J'étais très, très saoule, racontait-elle récemment. Ça fait très, très longtemps, alors que seul les Hell's Angels, les marins et les prisonniers se faisaient tatouer. J'ai décidé d'avoir un tatouage parce que c'était la chose la plus choquante que je pouvais faire.»

    Si l'actrice avoue être aujourd’hui profondément dégoûtée par son vieux tatouage, gageons que bien des femmes de 66 ans tolèreraient volontiers un affreux dessin pour avoir un corps comme le sien!